Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

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Contemplations

vendredi 14 octobre 2016

J’aime la texture rêche de l’herbe sous mes pieds
Comme la caresse tacite du soleil sur mon front
Ces choses me rappellent l’insouciance de l’enfant
Comme l’indolence du sage à l’ombre du manguier

Je prise l’alchimie des solitudes apprivoisées
Le rayonnement précieux de chaque contemplation
Nourriture pour ma foi, nectar pour ma raison
Et l’abri d’un savoir éphémère et entier

J’aime de la vie ces zestes à la fois doux-amers
Qui se conjuguent autant que les chagrins d’une mère
A l’infini, ils couvent un amour ineffable,

L’adversité sinon ne serait pas vivable.
Quotidiennement je guette ces instants irréels
Qui pourtant ne possèdent rien d’extraordinaire.

Quotidiennement je guette ces instants irréels
Qui pourtant ne possèdent rien d’extraordinaire,

Quotidiennement je guette ces instants irréels
Qui pourtant ne possèdent rien d’extraordinaire…

Quid de INTIKA et du défi des sémaines?

vendredi 29 juin 2012

Ces derniers temps je suis relativement satisfait en ce qui concerne ma vie de scribouilleur puisque j’arrive à nouveau à écrire de manière plus régulièrement même si on reste bien loin des statistiques des années 2006-2007.

Cela dit, j’ai tout de même changé ma manière d’écrire et d’approcher le processus créatif, j’ose espérer que c’est une évolution, un changement dans le bon sens. Pour mon roman en cours de rédaction, INTIKA, je n’ai pas beaucoup avancé à proprement parlé au niveau de l’intrigue, mais bien plus au niveau de la structure et de la planification. Et si j’ai lamentablement échoué dans le défi que je m’étais lancé, il m’a néanmoins permis d’étendre ma vision du monde d’INTIKA, et appréhender mieux son folklore avec les mythes et les légendes qui joueront un rôle important dans le roman principal. J’espère à terme concocter une dizaine de nouvelles plus ou moins indépendantes qui permettront d’étayer certains détails du roman.

Comme ce travail de structuration et de planification n’est pas toujours aussi fun que le processus d’écriture simple tel que j’y suis habitué, je me suis lancé dans un petit projet parallèle dont je vous donnerai des nouvelles très bientôt, mais qui me permet de me changer les idées de temps à autre. C’est la rédaction d’un poème épique, en univers post-apocalyptique, en cinq actes. Il avance bien et devrait être clôturé durant ce mois de juillet.

D’ici-là, portez-vous bien. Et pour ceux qui écrivent, profitez des vacances pour réveiller vos muses! ^_^

 

INTIKA, le défi _ une semaine – une nouvelle

jeudi 26 janvier 2012

Puisque j’ai remarqué que je n’avance pas beaucoup dans mon roman, entre autre par manque de temps, mais aussi, avec le temps qui passe par une sorte de déconnexion de cet univers que je côtoie de moins en moins.

L’histoire en pâtit évidemment et stagne. Pour me redonner de la pêche, ou du moins relancer mon imagination, je me lance un défi qui durera douze semaines et pour chacune d’elle il me faudra parvenir à clôturer une nouvelle dans le monde d’Intika. Peu importe sa longueur, qu’elle soit anecdotique ou un prélude, je ne m’impose pas une taille précise, mais il faudra qu’elle respecte bien l’idée de complétude.

A priori, elles n’auront pas un rapport direct avec Puka Inti, le personnage principal, mais s’attarderont plutôt sur l’univers lui-même, sa cosmogonie, ses civilisations etc la pléiade de personnages secondaires…

Je publierai chacune de ces nouvelles sur ce blog, et serai bien sûr content de vos retours. Et si tout se passe comme prévu, je ferai en fin de défi un recueil epub qui réunira l’ensemble des textes.

Religion

mercredi 11 janvier 2012

Je suis le verbe de l’idéal, le puits des connaissances mystiques. Je suis l’absolu qui ne se réfute, l’éclat brillant du génie humain. Je suis l’apocalypse, la révélation première des vérités enfouies mais pourtant nourricières.
Je suis l’eau qui abreuve les âmes…
Je suis le croyant et je suis l’athée. Je suis cette agonie du besoin de savoir, cette frénétique quête de certitude. Je suis la clarté qui se dissipe dans l’ombre.
Mes disciples sont légion, leur attitude fervente. Et c’est de cette vive ardeur que découle ma tragédie.
Je suis la victime des bons penseurs, maîtres chanteurs, savants émérites. Le pain béni des affligés, le tout de ceux qui n’ont rien.
J’apporte la paix du cœur… mais sous quelle intention ?
On me nomme judaïsme, islam, christianisme, capitalisme, bouddhisme, nihilisme, zoroastrisme. On me nomme science, expertise…
Je suis à la fois tout et rien de tout cela.
Gare à qui me rencontre uniquement vêtue de certitude hermétique, qu’il sache alors que je ne saurais mieux porter de nom autre que dérive…

Aux Misérables

mardi 10 janvier 2012

A tous les misérables que notre optimisme ignore
A tous les assoiffés, tous les affamés de pain et de justice
A tous ceux que l’œil du destin guette sous leur supplice
A ceux qui ne ressentent plus les blessures sous l’ichor

A vous, je lève ma plume, répand mon encre
Je vous salue mes frères, même si l’hommage ne peut suffire
Même si en soit le geste est vain, démagogue, puérile
Que donc offrir lorsque l’immensité écrase ?

Que façonner lorsque la tâche est démesure ?
Sous l’hypocrisie ambiante, j’offre de joindre mes larmes aux vôtres
De faire coïncider nos peurs et nos espoirs, de vaincre les mensonges, à l’usure,
Munis de vérités improbables.

A tous les misérables, à cette foule dont je suis membre
Démunis qui souffrent dans un silence feutré
Artistement orchestré par les Grands de ce monde,
J’offre ma petite voix contre l’immonde clameur.

Éternel Révolution

jeudi 23 septembre 2010

Un matin nouveau s’érige émergeant des abysses,
Et l’on dirait un chant des victoires improbables.
Tel un géant flamboyant jailli d’un précipice,
Le Soleil tend ses bras en mille rayons palpables.

Il nous parle des joies du triomphe primordial
Sur le secret enfoui de nos peurs animales.
De boue et de poussière et de fragment d’étoile,
Nos corps gémissent et crient de leurs forces qui s’étiolent.

Nos consciences s’animent de la vie qui les habite
Et s’échinent et s’érigent et défient l’anéantissement.
Il faut être pour subir la peur de ne plus être,
L’angoisse de ne connaître notre propre aboutissement.

Et si chaque matin l’Existence crie victoire,
Le prix de cette rengaine farouche et cathartique,
C’est la renaissance, la jeunesse chaotique,
L’inexpérience, l’incertitude et de même l’espoir.

L’Universalité

lundi 26 février 2007

Quand l’Auteur s’exprime, parlons d’Universalité

Définitions de universalité, nom féminin


[Vieux] Totalité, ensemble d’êtres, de choses.

[LOGIQUE] [PHILOSOPHIE] Caractère de ce qui est universel, qui concerne la totalité des individus d’un groupe, ou qui est regardé sous son aspect de plus grande généralité. L’universalité de la mort, de la maladie.

Caractère d’une proposition universelle.

Caractère d’un esprit universel, complet. L’universalité de Léonard de Vinci.

Caractère de ce qui est relatif à l’ensemble des êtres humains, à l’ensemble des membres d’une société, de ce qui s’étend à toute la planète. L’universalité d’un roman, du malheur. L’universalité des soins de santé.

Flexion

f. s.

universalité

f. pl.

universalités


Indice de fréquence : 50

rare

fréquent

Comme vous l’avez compris, l’universalité est un principe intégrateur. J’en parle par rapport à la littérature simplement parce que j’ai remarqué, d’après ma propre expérience de scribe et de lecteur, que parfois les auteurs oublient ce principe primordial.

En effet, à moins d’écrire un journal intime ou encore un livre codé à l’intention de ses confrères membres d’un cercle occulte, le premier souci d’un écrivain devrait être celui de se faire comprendre. Et par le plus grand nombre si possible.

Ce problème inclut donc, que dans son processus de création, l’auteur devra, à un moment ou un autre, faire des concessions par rapport à ses choix d’expression ou encore à ses idées « tordues » qu’Il est Le Seul à comprendre. Ceci ne veut en aucun cas signifier qu’il lui faut tuer son art au profit de la simplicité, mais plutôt rendre accessible la complexité de cet art.

En plus bref, l’auteur doit, lorsqu’il écrit, entreprendre un jeu de personnification complexe, qui l’entraine à se mettre à la place du lecteur, et se demander : « est-ce que sans avoir spécialement le même background que moi, une autre personne pourrait-elle être touchée par cette histoire ? Y existe-t-il assez de repères universels ? Ou encore existe-t-il assez de repères dans mon monde intérieur (d’écrivain) par rapport au monde réel ? »

Ces questions apparemment anodines, on se les pose, toujours— enfin, je crois, du moins on devrait —, inconsciemment ou pas.

Si l’on prend l’exemple de Lewis Caroll et son Alice, on se rend compte rapidement que son monde « absurde » ou « illogiquement logique » foisonne d’une infinité de références en rapport aux choses ayant cours à son époque.

« Le livre foisonne d’allusions satiriques aux amis de l’écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l’époque » cf. wikipédia

Donc lorsqu’il nous arrive l’envie en tant qu’auteur de s’amuser en écrivant des choses qui sont des clins d’œil à nous-même— ce genre de choses dont un auteur peut dire : « ça c’est de l’ironie que moi seul peux comprendre » —, il faut toujours veiller à les rendre le plus accessible possible. Il faut bien que cette ironie soit devinée tout de même, sinon l’écrire n’en vaut pas la chandelle. Puisqu’en définitive, il existe entre auteur et lecteur une sorte de jeu mutuel de camouflage et dévoilement de sens qui fait l’intérêt du livre. Or si ce jeu devait s’avérer vide de sens à la toute fin pour le lecteur, il n’y gagne rien, pourquoi donc lire le livre ?

Arriver à transmettre ce que l’on veut dans ses écrits, revient donc à la maîtrise de ce processus. C’est à ce moment, à mon avis, que l’on peut sans crainte se nommer « écrivain » puisqu’on réussit le tour de force d’agencer clairement et simplement même ses idées les plus complexes !

Cependant, si j’ai dit qu’il faut écrire ses textes en en tenant compte des autres, je dis aussi l’inverse, il faut écrire en tenant compte de soi. C’est un paradoxe en apparence, mais rien n’est plus vrai. Voilà l’équilibre que doit en tout temps chercher l’auteur!

Très humblement,

Votre serviteur, Alsem, universellement vôtre…