Si par une nuit blanche et froide de Décembre
Un gnome harassé venu de Féerie
T’avais laissé dans le lit d’un enfant décédé
Sans jamais que tes parents ne s’en aperçoivent
Si dans la contrée enchantée un Roi pleure son héritier
Et une Reine attristée ne cesse de fondre en larmes
Et les fées apeurées de l’avenir du royaume
Ne savent plus que faire inconscientes de la ruse du nain
Si pourtant, malgré tout, il existe en toi une gêne
Un sentiment profond d’une identité perdue
Une racine inexpugnable d’une vérité oubliée
Qui influe sur tes manières et toute ta façon d’être
Garde-là précieusement, cette part de féerie
Cette petite rêverie qui te fait penser insouciant
« Peut-être suis-je un Roi », car en toute vérité
Cela pourrait bien être ton seul héritage dans ce monde-ci, Pèlerin.